Les PTOM visent à être des sociétés parfaitement formées et hautement alphabétisées avec des investissements accrus dans la recherche et l’innovation. Dans ce contexte, les PTOM tirent pleinement parti de leurs atouts pour parvenir à une croissance durable et offrir des emplois aux jeunes. Dans cette perspective, les principaux atouts sur lesquels les PTOM peuvent s’appuyer sont liés à la recherche et à l’innovation. Le niveau généralement élevé du système éducatif est de plus en plus utilisé. Cela comprend les universités existantes, les établissements d’enseignement supérieur, les organismes de recherche, les campus ouverts d’universités externes et la participation à des réseaux scientifiques internationaux. En se développant en sociétés du savoir, les PTOM surmontent le désavantage traditionnel associé aux petites économies vulnérables.
L’importance de la recherche pour les PTOM est reconnue dès le Livre vert de la Commission européenne de 2008 sur les relations entre l’UE et les PTOM: «La richesse écologique et les différentes conditions climatiques des PTOM pourraient également offrir un grand potentiel de recherche.» L’OCTA a également reconnu que parmi les défis auxquels les PTOM sont confrontés, trois au moins nécessitent la recherche et l’innovation pour être abordées avec succès:
- l’éloignement et l’isolement, qui bénéficieraient de la recherche sur les TIC et de solutions innovantes telles que l’apprentissage en ligne et la télémédecine;
- la préservation et la valorisation des ressources naturelles, qui pourraient être améliorées grâce à la recherche sur l’agriculture et les applications innovantes des biosciences;
- la dépendance énergétique, qui pourrait être combattue en adoptant des résultats de recherche de pointe dans le domaine des énergies renouvelables.
Enfin, les résultats de la recherche peuvent être transformés en activités commerciales et économiques dans les PTOM et peuvent faciliter l’exportation de connaissances et d’expertise vers leurs zones régionales respectives.
La décision d’association outre-mer (OAD) de 2014 souligne l’importance de la recherche, de l’éducation et de la formation pour le développement des sociétés et des économies des PTOM, et souligne que cela ne devrait pas être fait de manière isolée, mais à travers «la participation à des activités de coopération, des programmes de mobilité pour les chercheurs et institutions »(articles 31 et 33, OAD). En outre, l’OAD présente un changement dans les relations PTOM-UE, reconnaissant que les PTOM sont perçus à la fois comme un atout précieux pour l’UE et comme des partenaires internationaux privilégiés.
L’enseignement supérieur et la recherche sont des domaines importants pour les PTOM, en particulier dans le contexte de la coopération inter-PTOM et du renforcement des relations avec l’UE. Cette dynamique est également encouragée par la nécessité d’un développement durable, qui comprend une spécialisation intelligente, augmentant leur innovation et leur compétitivité, en particulier dans les secteurs à forte intensité de connaissances où l’éducation et la recherche jouent un rôle clé de facilitation.
Les PTOM représentent des bancs d’essai uniques pour l’expérimentation dans certains domaines de recherche tels que la recherche marine, la biodiversité et le changement climatique. De ce fait, ils représentent des partenaires intéressants pour des projets de recherche dans ces domaines. En raison de leurs spécificités géographiques et environnementales, les PTOM ont en effet le potentiel non seulement de contribuer à leur propre développement, mais aussi à celui de l’Europe dans son ensemble en s’attaquant à des problèmes d’intérêt mondial. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de la biodiversité. Le potentiel des PTOM en matière de biodiversité est déjà reconnu au niveau international, à travers le développement de projets scientifiques pour mieux comprendre les écosystèmes, leur interaction et leur importance pour l’équilibre environnemental mondial. Ces projets de recherche visent également à trouver des solutions pour sauvegarder ce potentiel très menacé, par exemple par l’introduction d’espèces non endémiques qui détruisent les habitats existants ou supplantent la végétation endémique.